Le Conseil fédéral veut délivrer un permis spécial aux personnes ayant fui l’Ukraine. Il en dessinera les contours vendredi 11 mars. En vue de cette discussion, Les Vert-e-s demandent l’assouplissement de cet octroi et sa prolongation dans le temps.

Pour Lisa Mazzone, les cantons ne peuvent pas uniquement compter sur la générosité de la population pour assurer l’accueil des réfugiés ukrainiens. Copyright: DR

«Le traitement de la question des réfugiés ukrainiens en Suisse doit servir de modèle pour d’éventuelles prochaines crises migratoires», a affirmé la conseillère aux Etats Lisa Mazzone, lors d’une conférence de presse tenue par son parti, jeudi 10 mars à Lausanne.

Les Vert-e-s saluent la décision du Conseil fédéral, qui entend délivrer le statut de protection S aux personnes ayant fui l’Ukraine. Ils demandent cependant l’octroi non discriminatoire de ce permis spécial créé à la suite des guerres de Yougoslavie mais jamais utilisé. Ce statut vise notamment à obtenir rapidement un droit de séjour et à faciliter le regroupement familial.

«Ne pas délivrer le permis S aux non-Ukrainiens fuyant l’Ukraine comme le prévoit le Conseil fédéral nous semble problématique», souligne Lisa Mazzone. Elle ajoute qu’éviter ce tri permettrait à la Suisse d’adopter une démarche moins bureaucratique. 

Valable une année, le permis S peut être prolongé durant cinq ans. Une durée limitée dans le temps à laquelle les Vert-e-s s’opposent. «Ce statut temporaire est axé sur un retour en Ukraine, incertain à ce jour. De plus, après cinq ans, il ne fera peut-être plus sens pour certains de rentrer dans leur pays», observe la conseillère aux Etats.

Accueil ne rime pas avec charité

«Il faut se détacher de l’idée qu’accueillir équivaut à faire de la charité», insiste Lisa Mazzone pour qui, l’intégration est la clé. Son parti demande notamment l’accès facilité au marché du travail pour les détenteurs du permis S. «Indépendantes, ces personnes sortiront plus rapidement du circuit d’hébergement institutionnel», observe la conseillère aux Etats.

«Ne rien faire c’est prendre position.»
Lisa Mazzone, Conseillère aux Etats genevoise

À ce jour, la Suisse enregistre plus de 1500 réfugiés dans ses centres fédéraux, qui disposent de 5000 places. 16’000 ménages sont prêts à accueillir les personnes dans le besoin. «Il ne faut cependant pas compter essentiellement sur les particuliers. Les cantons doivent s’assurer qu’ils disposent des structures d’accueil nécessaires», précise Lisa Mazzone.

Seule l’UDC s’oppose au statut S, au nom de la neutralité. «Or ne rien faire c’est prendre position. Neutralité ne veut pas dire être en-dehors du monde», conteste l’élue verte.

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