Les Verts suisses soutiennent l’application du statut de protection S pour les réfugiés ukrainiens. La consultation de ce projet du Conseil fédéral a pris fin mercredi soir. Lisa Mazzone (Verte/GE) et les Verts proposent une réflexion pour aller encore plus loin notamment dans le domaine de l’intégration et du travail.
« C’est une bonne chose que le Conseil fédéral réagisse relativement vite en ce qui concerne le statut de protection S. Cependant, le concept est problématique puisqu’il est axé sur un retour en Ukraine à la fin de la guerre ». C’est ce qu’a déclaré la conseillère aux États verte Lisa Mazzone, lors d’une conférence de presse jeudi à Lausanne. Elle estime que cette façon de faire complique l’intégration de ces personnes.
Des Ukrainiens bien intégrés en Suisse
L’intégration passe par plusieurs aspects comme la langue ou le travail, selon Lisa Mazzone. Il n’y a donc aucune raison à ses yeux de ne pas autoriser immédiatement l’exercice d’une activité lucrative. Selon elle, « travailler est le meilleur moyen de devenir indépendant financièrement et ainsi de soulager la collectivité ».
La Genevoise estime également que les mesures ne doivent pas être uniquement ponctuées par la durée de la guerre. Elles doivent pouvoir être étendues, surtout dans le cas des familles ayant des enfants en âge de scolarité. Les Verts insistent également pour que l’octroi individuel de l’asile soit facilité pour les personnes particulièrement menacées.
Un même traitement pour tous
Lisa Mazzone demande que « l’accueil fourni soit non-discriminatoire et qu’il ne devrait pas y avoir de tris à l’entrée du pays ». Pour elle, toutes les personnes en possession d’un permis de séjour en Ukraine doivent être accueillies par la Confédération. Aucun justificatif ne devrait être présenté pour les personnes étrangères qui ne sont pas en mesure de retourner dans leur pays d’origine.
« L’etat doit assumer sa responsabilité et mettre à disposition des structures »
La situation actuelle démontre qu’il est « important de conserver un grand nombre de places d’accueil » selon la Genevoise. Toutefois, elle souligne l’élan de solidarité de la population. Le séjour chez les privés est une force d’accueil non négligeable. Elle ajoute, en revanche, que « l’État doit assumer sa part de responsabilité et mettre à disposition des structures ». La Genevoise avertit pour conclure qu’il ne faut pas que « cette solidarité se fasse ressentir seulement lorsque cela aurait pu être nous, mais de manière plus générale en cas d’autres conflits, même plus éloignés ».