PESTICIDES – La Fédération romande des consommateurs (FRC) s’est prononcée sur les prochaines initiatives populaires du secteur agricole. Si c’est un «oui» pour «une Suisse libre de produits phytosanitaires de synthèse», l’association reste indécise face à «l’eau propre».
«Les demandes des consommateurs sont claires. Ils souhaitent aller vers une agriculture plus durable», affirmait jeudi la secrétaire générale de la Fédération romande des consommateurs (FRC), Sophie Michaud Gigon, lors d’une conférence de presse à Lausanne. Au nom de son association, la conseillère nationale verte a assuré l’envie de soutenir l’initiative populaire du 13 juin prochain sur l’interdiction des pesticides. Quant à celle de l’eau potable propre, la FRC la juge trop «drastique».
Deux initiatives aux intentions louables
Selon Sophie Michaud Gigon, la FRC souhaite avant tout aller dans le sens de ces deux initiatives. L’une, «Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse», demande d’interdire l’utilisation de tout pesticide de synthèse dans la production agricole, la transformation des produits agricoles, l’entretien du territoire et la production ou importation des denrées alimentaires.
«Les demandes des consommateurs sont claires. Ils souhaitent aller vers une agriculture plus durable»
La seconde, «Pour une eau potable propre et une alimentation saine», exige que les subventions directes ne soient allouées qu’aux pratiques agricoles qui ne portent pas atteinte à l’environnement et ne polluent pas l’eau potable. Si les deux initiatives paraissent liées en soi, «elles ont des portées différentes», affirme Sophie Michaud Gigon.
Les pesticides aux oubliettes
Malgré un débat animé du côté du monde agricole, la FRC conseille un «oui» clair à l’initiative zéro pesticides de synthèse. «L’initiative semble cohérente en ce qu’elle concerne l’ensemble de l’offre alimentaire. Malgré un texte drastique, le Parlement opterait pour une mise en œuvre plus légère, donc cela ne nous paraît pas risqué», annonce la secrétaire générale.
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Hésitation pour l’eau potable propre
D’un autre côté, la FRC n’annonce pas de recommandations pour l’eau potable propre. «Si cette initiative peut avoir un effet bénéfique sur l’environnement et limiterait les exploitations intensives, la pression et la concurrence étrangère est trop forte», ajoute Sophie Michaud Gigon qui assume donc de ne pas prendre position à ce sujet.
De nombreuses incertitudes sur les conséquences de ces initiatives planent encore. Le renchérissement, la baisse de l’offre et la concurrence sont diverses questions auxquelles l’association romande ne peut actuellement pas répondre.
