La concurrence s’intensifie sur le marché de la seconde main. Face à l’essor de la
vente en ligne entre particuliers, Emmaüs, qui vit de la vente d’objets de
récupération, doit s’adapter.
La multiplication des plateformes de vente en ligne a remodelé les habitudes des
consommateurs en matière de seconde main. Face à l’explosion du nombre d’utilisateurs
sur Anibis ou Marketplace, qui dépassait le milliard d’utilisateurs au premier trimestre 2021, le poids lourd du secteur doit s’adapter. À la Chaux-de-Fonds, près d’une vingtaine de compagnons d’Emmaüs vit de la vente d’objets de récupération, activité cruciale pour la communauté qui ne touche aucune subvention. « Avec toute la concurrence qui existe, on ne peut pas se contenter de dire: ça fait des années qu’on est les meilleures, on est toujours les meilleurs » constate Marc Bouvier, directeur de l’antenne neuchâteloise qui mise sur la réduction des délais de ramassage et un site de vente en ligne.
À quelques kilomètres, la boutique du centre ville se réinvente elle aussi. Présence sur les réseaux sociaux, défilés de mode ou encore ateliers, sa responsable Zohra Vermot veut dépoussiérer l’image de l’association. Des initiatives qui paient: depuis l’arrivée de la nouvelle gérante en 2021, la fréquentation a explosé. De quoi appréhender sereinement l’avenir pour les compagnons d’Emmaüs en quête, comme leurs trouvailles, d’un nouveau départ.
