Recherche. En publiant une étude bidon annonçant que la chloroquine permettait de prévenir les accidents de trottinettes, un groupe de chercheurs voulait également dénoncer les revues dites prédatrices prêtes à publier n’importe quoi pourvu qu’on les paie.
La blague a fait le tour du monde. Un groupe de jeunes chercheurs a publié dans Asian Journal of Medicine and Health une étude selon laquelle la chloroquine protégerait des accidents de trottinette. Sous des noms inventés, ils y détaillaient une démarche scientifique et des conclusions absurdes qu’aucune revue scientifique n’aurait normalement accepté de publier.
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Les revues dites prédatrices jouent sur la difficulté que peuvent rencontrer certains scientifiques à se faire publier en promettant, contre des prix allant de 50 et 700 dollars, une publication rapide et sans contradiction. Une opportunité que certains peuvent également exploiter pour gonfler un CV ou donner un vernis scientifique à leurs idées et opinions. Mais passer par ce type de revue n’est pas sans risque pour la carrière des chercheurs.