Le Conseil fédéral a mis en consultation plusieurs points à propos du statut S. Ce permis permet aux Ukrainiens notamment de s’insérer rapidement sur le marché du travail. La conseillère aux États genevoise, Lisa Mazzone, a précisé la position de son parti lors d’une conférence de presse ce mercredi à Lausanne.
«Apprendre une de nos langues nationales est essentiel pour que les réfugiés ukrainiens puissent s’intégrer rapidement et travailler. Il est important que les enfants continuent d’être scolarisés», assure Lisa Mazzone, politicienne écologiste. À ce jour, 1624 réfugiés ont été accueillis en Suisse.
Le Conseil fédéral a mis en consultation, le vendredi 4 mars auprès des cantons plusieurs points concernant ce permis S. Les Vert-e-s soutiennent ce programme et félicitent le Gouvernement pour sa rapidité.
«La Suisse n’a pas toujours été exemplaire»,Lisa Mazzone Conseillère aux États genevoise.
En revanche, Lisa Mazzone regrette le manque de perspective à long terme de la Confédération. «Les mesures en discussions sont basées sur un retour en Ukraine. Étant donné que la situation est instable, il faut prévoir des fonds pour que ces personnes puissent s’intégrer et se reconstruire. Il est important d’avoir un programme spécial pour leur apporter un soutien psychologique», explique Lisa Mazzone.
Une première historique
Le permis S a été établi après les guerres en Ex-Yougoslavie dans les années 1990, il n’a cependant jamais été utilisé depuis sa création. Comme l’a relevé Lisa Mazzone, ce statut de protection S simplifie la bureaucratie relative à une demande d’asile ordinaire. «La Suisse n’a pas toujours été exemplaire, notamment lors de la crise syrienne ou en Afghanistan. Elle a été avare en matière de solidarité», souligne la politicienne.
En matière d’hébergement, la Suisse peut compter à la fois sur des privés qui mettent à disposition des lits dans leur foyer, ainsi que sur les 5000 places disponibles dans les centres d’asiles. «Certains centres avaient été fermés à l’époque, lorsque le flux migratoire était plus bas. On se rend compte, aujourd’hui que c’était une erreur. Ces places risquent d’être remplies rapidement», regrette l’élue verte.
«La population suisse fait preuve d’un grand élan de solidarité envers le peuple ukrainiens et il faut s’en réjouir», s’enthousiasme la Genevoise. D’ailleurs, la politicienne a elle-même entrepris des démarches pour venir en aide aux réfugiés. Dès samedi, une femme et deux filles devraient loger chez elle.
