Présente en conférence de presse ce jeudi à Lausanne, la conseillère nationale centriste fribourgeoise avance quatre raisons majeures de soutenir la réforme. L’une des mesures phares consiste à accorder de meilleures rentes aux femmes.
« Pour moi, c’est une avancée pour les femmes », affirme la conseillère nationale. Elle souligne qu’en abaissant le seuil d’accès de 22’050 francs à 19’845 francs annuels et en modifiant le système actuel de calcul, 275’000 femmes bénéficieront d’une rente plus élevée. Elle précise par ailleurs que les sondages réalisés en été, montrant un nombre élevé de femmes, plutôt réfractaires à la réforme, peuvent s’expliquer par deux facteurs. Tout d’abord, un sujet rébarbatif et compliqué pour le public, et ensuite, une question de calendrier, la campagne ayant commencé après la réalisation de ces sondages.
« Pour moi, c’est une avancée pour les femmes »
Marie-France Roth Pasquier nous confie également, qu’elle souhaite démontrer aux femmes qu’elles sont plus que concernées par cette réforme. Tous en précisant que seulement 15 % des assurés tout sexes confondus seront touchés par cette dernière si elle passe le 22 septembre dans les urnes.
Le taux de conversion
Une autre mesure, proposée par le camp du OUI et soutenue par la conseillère nationale, est de s’attaquer au taux de conversion. Actuellement fixé à 6,8 %, la réforme propose de l’abaisser à 6 %. Un changement qui ne concerne pas 85 % des cas déjà assurés en surobligatoire. Pour Marie-France Roth Pasquier, cela permet une meilleure équité entre les générations. Les actifs n’auront ainsi plus à porter le fardeau de l’allongement de l’espérance de vie, car chacun cotise pour soi.
Le problème de l’employabilité des travailleurs et travailleuses de plus de 55 ans fait aussi partie des arguments avancés par la conseillère. Elle affirme qu’en réduisant leurs cotisations LPP, on allège les charges salariales, réduisant ainsi le risque de chômage et augmentant leurs chances de retrouver un emploi.
Des gagnants et des perdants
« Je fais un effort aujourd’hui pour pouvoir m’assurer une meilleure retraite plus tard », indique Marie-France Roth Pasquier. Bien consciente que cette réforme n’est pas parfaite et qu’elle découle d’un consensus, elle précise néanmoins qu’elle fera plus de gagnants que de perdants. S’appuyant sur des chiffres peu précis, la conseillère suggère que chacun devrait faire le calcul pour son cas personnel afin d’y voir plus clair.
« Je fais un effort aujourd’hui pour pouvoir m’assurer une meilleure retraite plus tard »
Le dernier point avancé par la vice-présidente du Centre Femmes Suisse réside dans le fait que la réforme pérennise un modèle contraint de s’adapter à l’évolution de la société et de l’économie.