Véritable pionnier, Philippe Meister cultive une vigne au naturel sur les hauts de Vevey depuis bientôt 20 ans. À un jour des vendanges, le viticulteur autodidacte raconte comment son passé d’ingénieur influence sa nouvelle vie à la vigne. Portrait.
«Effectivement, mon côté ingénieur m’a toujours poussé à expérimenter», explique Philippe Meister, 73 ans. Ingénieur à la retraite, il s’occupe depuis bientôt 20 ans d’une parcelle de vigne à Lavaux qu’il cultive au plus proche de la nature: sans engrais ni traitement.
Une prouesse que Philippe Meister attribue au Divico, un récent cépage résistant aux maladies de la vigne. Innovateur dans l’âme, il le cultive depuis plus de six ans. Vigne, plantes aromatiques, oliviers et colonies d’abeilles cohabitent sur la parcelle de ce passionné d’écologie. Une façon de faire qui intrigue ses paires.
«J’ai eu cette satisfaction de voir que mes collègues vignerons, avec des exploitations beaucoup plus grandes, jettent quand même un petit coup d’œil chez moi et sont intéressés de voir ce qui se fait», avoue-t-il.