La proportion de surfaces de vigne bio continue à progresser en Suisse, passant de 4% en 2010 à 13% en 2020. Toutefois, la pluie extrême de 2021 et les maladies en découlant ont compliqué la tâche des vignerons n’utilisant pas de produits phytosanitaires.
Yvan Aymon, président de l’Interprofession de la vigne et du vin du Valais, attire l’attention sur les ravages causés par le mildiou. La maladie a forcé plusieurs vignerons à devoir choisir entre sauver leur récolte ou utiliser des produits phytosanitaires. Rafaël Magliocco producteur de vin bio depuis 2018 à St-Pierre-de Clages (VS) a pu s’en sortir sans produits de synthèse. Il souligne toutefois les contraintes de temps supplémentaires liées aux conditions climatiques. Clément Gay, lui, n’a pas pu s’en passer. Une partie de son exploitation, à Charrat (VS), respecte les critères bio. Mais pour sauver sa récolte, il a dû utiliser des traitements phytosanitaires. Il faudra attendre quelques années pour pouvoir analyser les conséquences réelles de ces phénomènes climatiques extrêmes, s’ils venaient à se généraliser.