Lisa Mazzone (Les Verts/GE) aimerait aller plus loin que le Conseil fédéral dans l’accueil des réfugiés provenant d’Ukraine. Elle souhaite élargir le statut de protection S qui sera discuté lors d’une procédure de consultation vendredi 11 mars à Berne.

« La Suisse doit jouer son rôle comme les autres pays », a déclaré Lisa Mazzone à propos de l’élan de solidarité qui s’élève actuellement sur le territoire helvétique. Le conflit a débuté par l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 et un nombre encore indéterminé de réfugiés arrivera ces prochains mois en Suisse. Le statut de protection S permet d’accorder aux réfugiés une protection rapide et sans complications bureaucratiques.

L’approche privilégiée par le Conseil fédéral pour apporter du soutien aux réfugiés ukrainiens est critiquée par Lisa Mazzone : « La durée du conflit est difficile à établir, en axant uniquement sur un retour en Ukraine, on ne leur donne pas les moyens pour s’intégrer en Suisse ».

Faciliter l’accès au marché du travail

Du point de vue de l’élue genevoise, les personnes réfugiées doivent pouvoir apprendre une langue nationale afin d’accéder au marché du travail. Les démarches administratives doivent également être facilitées pour les employeurs : « Aujourd’hui, le délai est de 3 mois et est soumis à une autorisation des cantons mais il doit être le plus rapide possible ».

« L’accueil fournit par la Suisse doit être non discriminatoire »

Un autre point que la politicienne estime problématique est le tri des personnes en fonction de leur nationalité ou de leur permis de séjour en Ukraine : « L’accueil fournit par la Suisse doit être non discriminatoire, cela amènerait une démarche non bureaucratique de la part de la Confédération » estime-t-elle.

Si Lisa Mazzone se réjouit de cet élan de solidarité, elle espère que cette nouvelle façon d’appréhender la protection se répande dans notre droit d’asile. Elle souhaite également que d’autres personnes dans cette situation bénéficient des mêmes accès au regroupement familial ou à la liberté de déplacement dans l’espace Schengen. La conseillère aux États estime qu’il ne faut pas faire de différence selon l’origine géographique des réfugiés. « On ne veut pas reproduire la situation de la crise en Syrie ou en Afghanistan où la Suisse a été extrêmement avare en matière de distribution de visas humanitaires » conclut-elle.

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