En 2020, les ventes de substituts à la viande ont battu tous les records en Suisse. Celles et ceux qui en consomment le font pour des questions éthiques, mais aussi écologiques. Problème: ces substituts sont presque toujours composés de matières premières importées. 

À la Coop ou à la Migros, les étalages d’alternatives à la viande et aux produits d’origine animale sont de plus en plus fournis.

Faux steaks à base de légumineuses, tofu de soja, seitan de blé… Quelle que soit leur forme, les alternatives végétales à la viande ont eu la cote en Suisse en 2020. Leur consommation a augmenté de 49% cette année-là: un vrai record! Les consommateurs qui en achètent précisent souvent le faire pour des questions d’éthique, mais aussi écologiques. Certains soulignent même leur prix plutôt bon marché par rapport à celui de la viande.

Or, lorsqu’on y regarde de plus près, on s’aperçoit que ces produits sont à base de protéines végétales et matières premières importées depuis l’étranger. Est-ce toujours plus écologique d’en consommer à la place d’une viande locale? Pour Stefan Mann, directeur du département socio-économique d’Agroscope, il n’y a pas de doute. Avec seulement 3% de son empreinte carbone due au transport, un produit végétal importé reste plus écologique qu’une viande locale.

Un marché en plein essor

Si le marché des substituts de viande reste encore marginal en Suisse, avec uniquement 2,2% de parts de marché du secteur carné, son avenir s’annonce radieux. D’après les données de la Banque mondiale des Nations Unies, les alternatives végétales pourraient peser jusqu’à 25% dans les ventes mondiales de viande d’ici à 2040.

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