Le PLR Vaud présentera trois listes de 19 noms au Conseil national. Parmi eux, Laurent Wehrli qui est en fonction depuis 2015. (Keystone)

ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2019 – À la veille des élections du 20 octobre, le conseiller national insiste sur la nécessité d’une démocratie directe. Il souligne également les défauts des mouvements revendicateurs, comme les manifestations pour le climat, qui d’après lui, sont trop extrêmes.

«Il faut trouver des solutions ensemble», voici les termes qu’a utilisés Laurent Wehrli, membre du Conseil national (PLR/VD) lors d’une conférence de presse tenue jeudi à Lausanne. Le politicien s’est exprimé sur trois thèmes: le pragmatisme, le fédéralisme et le compromis. D’après lui, il convient d’être concret, proche du peuple et modéré – chacune de ces qualités faisant partie des caractéristiques d’une démocratie directe, chère au parti libéral-radical.

Le dialogue: une notion «suisse au possible»

Le politicien a insisté sur la notion d’échange qu’il a qualifiée de «suisse au possible». Afin d’illustrer ses propos, il s’est notamment référé aux diverses manifestations pour le climat qui ont eu lieu en Suisse ou la venue de la militante écologiste suédoise Greta Thunberg à l’Université de Lausanne. Elles ont selon lui permis de focaliser l’attention des partis sur des problématiques importantes pour le pays.

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Il a également évoqué qu’en Suisse, le peuple avait la possibilité de s’exprimer et d’être entendu par le biais d’initiatives, par exemple. «Cela rend le peuple proche de l’Etat contrairement à la France», a-t-il noté. Afin de démontrer la nécessité d’une telle proximité, Laurent Wehrli a rappelé la crise provoquée par le mouvement des Gilets jaune. Pour lui, la population française ne demandait en fait qu’à être écoutée.

Des doutes sur l’efficacité du militantisme

Néanmoins, Laurent Wehrli a précisé que même si en Suisse, certains groupes semblent avoir de bonnes idées, ils ont parfois de la peine à présenter des revendications rationnelles. Afin d’étoffer ses propos, le politicien est revenu sur la révision de la loi bernoise sur l’énergie votée en février 2019 qui visait à lutter contre l’utilisation des énergies fossiles. Elle prévoyait de diminuer l’usage des chaudières à mazout pour favoriser les énergies renouvelables. Selon le conseiller national vaudois, cette nouvelle loi n’avait pas abouti car trop radicale et donc irréaliste.  Il a souligné que pour amener du changement, il fallait accepter de faire face à des démarches longues mais que ce temps était nécessaire: «J’admets que cela revient à une certaine lenteur. Mais la durée permet aux gens de s’exprimer».

Quant à savoir si son parti se montre opportuniste face à des groupes forts en propositions audacieuses, Laurent Wehrli s’est montré convaincu: «le PLR aussi a des idées. Et si le rôle d’un mouvement est d’aller vers le trop, le parti lui, permet le cheminement des avis».

Valentina San Martin
Twitter: ValSanMar

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Profil

Depuis 2015 Conseiller national.

Depuis 2011 Syndic de Montreux.

2001-2011 Conseiller municipal (exécutif) à Montreux.

1987 Licencié ès-Lettres (MA) de l’Université de Lausanne.

1965 Naissance à Montreux.

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