Chaque année, plus de 100’000 tonnes d’habits sont jetés en Suisse. Dans l’océan de la « fast fashion », peu respectueuse de l’environnement et des droits humains, une mode plus durable essaye de trouver sa place sur le marché. Mais elle reste une niche.

C’est une boutique comme il en existe peu à Genève. Dans le quartier des Pâquis, Histoire sans chute se présente comme une ressourcerie textile destinée à collecter, trier, réparer et réemployer des vêtements endommagés.

Le lieu s’inscrit dans une idée de repenser la mode pour la rendre plus durable. « Nous avons assez de vêtements sur terre pour vêtir les prochaines générations jusqu’à la fin du siècle », témoigne son fondateur, Mikhail Rojkov.

« Aucune règle n’incite à faire autrement »

Les Suisse sont des gros consommateurs de mode, avec 22 kg de vêtements achetés par personne et par an. Chaque ménage dépense d’ailleurs 152 francs par mois en vêtements et en chaussures, selon des statistiques de l’OFS.

Sur le grand marché de la mode, la durabilité reste une niche, puisqu’elle ne pèse que 6 % du marché total de l’habillement dans le pays. « Pour les grandes marques, économiquement, il n’y a pas de raison de changer, estime Katia Vladimirova, sociologue de la consommation à l’Université de Genève. Il n’y a aucune règle qui incite à faire autrement. »

 

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