En 2020, les Suisses ont moins consommé de chocolat. Dans son atelier de Romont, David Grandjean, pâtissier-boulanger et confiseur, raconte comment il a vécu cette année particulière, qui n’a pas affecté ses ventes annuelles.
En pleine préparation pour la fête de Pâques, David Grandjean se rappelle l’effroi de l’année passée : «Au moment du confinement, on a senti une sérieuse baisse, on a eu peur que toute nos chocolats nous reste». Le chef de l’atelier de la boulangerie Dubey Grandjean à Romont a pris la décision de stopper la production. Finalement, deux semaines avant la grande fête chrétienne, les ventes repartent pour le bonheur de l’artisan: «Les gens font des petites fêtes entre eux et profitent de manger un dessert ou un chocolat. Ils s’offrent un petit plaisir».
En 2020, la consommation suisse de chocolat a dégringolé en dessous de 10 kg par habitant. Un niveau qui n’avait plus été observé depuis 40 ans, comme l’annonce la faitière Chocosuisse dans un communiqué paru le 1er mars. Seuls les produits semi-finis se sont mieux vendus, notamment la pâte de chocolat utilisée par les confiseurs. «Les clients soutiennent les producteurs locaux. Ils viennent chez l’artisan pour un travail fait à la main, une création avec une âme derrière», se réjouit David Grandjean, qui a même senti une légère augmentation des ventes de 10% durant l’année.
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