La votation du 22 septembre concernant la réforme de la LPP pourrait permettre à 275’000 femmes de toucher de meilleures rentes, selon la conseillère nationale issue du Parti du Centre, Marie-France Roth Pasquier, lors d’une conférence de presse à Lausanne le 22 août.

Actuellement, les personnes travaillant à temps partiel, ou celles qui ont un bas salaire ne peuvent pas toujours cotiser pour le 2ème pilier. En effet, le seuil d’accès est fixé à 22’050 CHF. Ces personnes sont majoritairement des femmes. La réforme de la LPP prévoit l’abaissement du seuil de cotisation à 19’845 CHF. Cette baisse permettrait aux personnes à plus faibles revenus de cotiser pour leur 2ème pilier, et ainsi d’avoir une meilleure qualité de vie à la retraite.

La révision prévoit également la réduction des cotisations pour les travailleurs de plus de 55 ans. Les employeurs auront ainsi moins de cotisations à payer pour cette catégorie d’employés, ce qui améliorerait leurs chances sur le marché du travail. Le Centre avance également que la réforme permettra de préserver le modèle des trois piliers ainsi qu’une meilleure équité entre les générations.  Enfin, la réforme de la LPP réduira le taux de conversion minimal de 6.8 à 6.0 pour cent. Ce taux permet de déterminer la conversion de l’avoir de vieillesse épargné en une rente de vieillesse annuelle. Baisser ce taux permettrait que le capital épargné soit suffisant jusqu’à la fin de la vie.

« Une bataille des chiffres »

Marie-France Roth Pasquier admet qu’il y a peu de chiffres précis sur le sujet et que la difficulté de la campagne s’explique par le fait que chaque cas de cotisation est différent. « On devrait presque faire le calcul pour chacun d’entre nous », ajoute-t-elle, tout en précisant qu’il ne sera pas possible de faire plaisir à tous. Malgré cela, elle assure que la réforme sera plutôt avantageuse et que grâce à celle-ci, il y aura davantage de « gagnants » que de « perdants ».

Des positions divergentes 

Deux sondages ont déjà été publiés, par Tamedia et la SSR. Le sondage de Tamedia indique un 33% de oui et de 59% de non, alors que celui de la SSR s’élève à 49% de oui et 39% de non. La période de vacances d’été ainsi que le fait que ce sujet puisse être perçu comme rébarbatif par les citoyens sont les deux hypothèses avancées par Marie-France Roth Pasquier afin d’expliquer ces résultats.

Le Parti socialiste, quant à lui, s’oppose à la réforme : il souligne la difficulté de faire peser la cotisation LPP aux personnes aux plus bas salaires. Les femmes, notamment, n’auraient pas une retraite assurée malgré la réforme, celle-ci ne prévoyant aucune compensation des inconvénients liés aux interruptions de carrière ou à la répartition inégale du travail rémunéré entre hommes et femmes.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire!
Veuillez entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.