Le théâtre neuchâtelois des Abeilles a accueilli une comédie musicale sur le 11 septembre, 20 ans après les attentats. Rencontre avec Laura Dupont, assistante à la mise en scène de ce spectacle qui choisit de montrer la solidarité et la joie plutôt que l’horreur.
Comment raconter l’indicible et rendre hommage aux survivants du 11 septembre sur scène sans prendre le risque de sonner faux? C’est tout l’enjeu du spectacle «Venus d’ailleurs» mis en scène par l’École de Comédie Musicale de Paris en 2021, et adapté de la version originale américaine «Come From Away».
Cette comédie musicale raconte l’histoire de passagers d’avions à destination de New York, détournés à Gander, une commune canadienne au nord-est de l’île de Terre-Neuve, après la survenue des attentats. La solidarité des habitants de la tranquille bourgade et la joie mêlée à l’horreur de ces trois jours hors du temps y sont mis en scène, en chant et en danse.
Malgré sa réputation de spectacle parfois exubérant, le format de la comédie musicale permet dans ce cas, à travers des musiques parfois pesantes et des paroles évocatrices, de transmettre les émotions vécues par ces témoins de l’histoire sans embellir ni dénaturer leur expérience.
Le spectacle «Venus d’ailleurs» a été joué samedi 11 et dimanche 12 septembre 2021 au théâtre des Abeilles de la Chaux-de-Fonds.
Propos recueillis le 8 septembre 2021.
