Persister avec la loi CO2, une nécessité pour Daniel Brélaz

0
378
Le conseiller national Daniel Brélaz lors des élections fédérales, le 20 octobre 2019 à Lausanne. (KEYSTONE/Laurent Gillieron)

ECOLOGIE Développer le transport électrique ou encore bannir les chauffages au mazout : le conseiller national écologiste Daniel Brélaz expose ses solutions face au refus de la loi CO2. Il y a urgence puisque certaines mesures en faveur du climat expirent fin 2021.

« On ne va pas se contenter de ces mesures dans la durée, mais c’est un noyau dur qui est
obtenable », estime Daniel Brélaz lors d’une conférence de presse ce jeudi après-midi à Lausanne. Le Vert a souligné l’importance du maintien de la loi actuelle jusqu’en 2024, tout en élaborant un nouveau texte pour 2025.

Ses idées ne sortent pas de nulle part, elles avaient déjà fait débat lors de la votation de la loi CO2, refusée par le peuple le 13 juin dernier à 51,59%. « Le peuple suisse n’a pas voté contre la loi mais contre une mesure précise, celle de la taxe sur l’essence. Il faut donc y renoncer. » D’autres mesures restent tout de même réalisables pour selon lui : « Il ne suffit pas de pénaliser, il faut aussi agir ».

L’avenir dans les véhicules électriques

Les transports représentent le secteur le plus polluant en Suisse, émettant 32% des émissions de CO2 (sans compter l’aviation). Le conseiller national vaudois émet l’idée d’imposer aux propriétaires d’immeubles, disposant de garages privés, l’installation de places de recharge pour véhicules électriques ou encore de développer des bornes dans l’espace public.

En ce qui concerne la taxe sur l’essence, Daniel Brélaz est clair : « Il ne faut pas revenir en arrière, le peuple a dit  ‘non’ ». Il est donc d’avis de maintenir les 5 cts par litre d’essence au lieu des 12 cts proposés dans la loi CO2.

Autre secteur remis en cause par le politicien : le chauffage des bâtiments qui représente 26% des émissions de gaz à effet de serre dans le pays. Pour réduire ce taux, il déclare vouloir reprendre les normes techniques prévues dans la loi CO2. Les chauffages à mazout ou à gaz disparaîtraient ainsi au cours du temps.

« non » au nucléaire, « oui » aux énergies vertes

Pour concrétiser ces différents projets, il faudrait une hausse de 50% de l’électricité selon Daniel Brélaz. Mais la Suisse, lancée dans le processus de sortie du nucléaire, doit trouver de nouvelles ressources. Le conseiller national prône donc les énergies vertes : le solaire, l’hydraulique et l’éolien, dont les technologies (telles que les cellules photovoltaïques de perovskite) rythmeront les décisions politiques à venir.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire!
Veuillez entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.