La réforme de la loi sur la prévoyance professionnelle (LPP) bénéficiera grandement aux femmes, selon les défenseurs du projet. Le parti du Centre, qui espère convaincre les citoyens suisses le 22 septembre, estime que 275’000 femmes bénéficieront d’une rente plus élevée.

« Il y a de plus en plus de femmes qui travaillent à temps partiel et qui cumulent des emplois », a déclaré la conseillère nationale Marie-France Roth Pasquier, lors d’une conférence de presse jeudi à Lausanne. La LPP, en vigueur depuis 1985, n’a subi qu’une seule révision en 2005. Selon les partisans du projet, la réalité des femmes a évolué et doit davantage être prise en compte. « A la retraite, l’espérance de vie est passée de 19 ans pour des femmes à l’époque de la création de la loi sur le 2ème pilier à 23,3 ans aujourd’hui », a souligné la vice-présidente des Femmes du Centre.

Une avancée pour tous

Mais les femmes ne seraient pas les seules à bénéficier de la réforme. La baisse du seuil d’accès de 22’050 francs à 19’845 francs annuels devrait permettre à 100’000 personnes de plus d’être assurés. En réponse aux arguments des dépositaires du référendum, qui craignent une baisse du pouvoir d’achat des bas salaires, la conseillère nationale est claire : « C’est un sacrifice à faire pour avoir un meilleur niveau de vie à la retraite ». Quant aux plus de 55 ans, ils en profiteraient également. « En réduisant les cotisations des travailleurs âgés, leurs chances sur le marché du travail seront renforcées », a expliqué Marie-France Roth Pasquier.

« C’est un sacrifice à faire pour avoir un meilleur niveau de vie à la retraite »

Un renforcement du système des trois piliers

Cette réforme devrait réduire la contribution de certains actifs qui était jusqu’ici nécessaire pour compenser entre autres le ralentissement des marchés. Le 2e pilier doit rester « une prévoyance professionnelle pour soi-même », a appuyé la conseillère nationale. Il s’agit donc de ne pas mettre à mal le système suisse de prévoyance « envié par nos voisins et unique ».

Interrogée sur les derniers sondages qui ne semblent pas très favorables à cette réforme, la conseillère nationale reste sceptique. « Ce sont des résultats soumis à l’interprétation des différents partis », a-t-elle rappelé. Dans les derniers jours qui les séparent du vote, partisans et opposants continueront à se livrer une « véritable bataille de chiffres », pour reprendre les mots de Marie-France Roth Pasquier.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire!
Veuillez entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.