Ce jeudi, au cours d’une conférence de presse à Lausanne, la conseillère nationale fribourgeoise Marie-France Roth Pasquier a soutenu la réforme de la prévoyance professionnelle, en soulignant notamment les avantages qu’elle représente pour les employés à temps partiel, dont la majorité est féminine.

«Pour moi, l’objectif principal est de diminuer le seuil d’entrée pour le deuxième pilier, pour assurer de meilleures conditions de retraite chez les femmes», a affirmé la députée fribourgeoise au Conseil national, ambitieuse d’assister à «une grande avancée».

Présente afin de défendre le projet de renforcement du financement du deuxième pilier, soumis à un vote le 22 septembre prochain, elle met en exergue la proposition de diminution de son seuil d’accès, qui passerait de 22’050 francs de salaire annuel à 19’485.

« La diminution du taux de conversion permettra aux actifs de ne pas porter le fardeau de l’allongement de l’espérance de vie. »

En mentionnant un total de 359’000 concernés, dont 275’000 femmes, la politicienne centriste soutient que les personnes travaillant à temps partiel sont actuellement pénalisées en matière de prévoyance professionnelle. «C’est un gros problème qu’un grand nombre de femmes actives sur le marché du travail ne peuvent pas cotiser pour leurs retraites. Cette réforme, c’est une protection contre la précarité», a réagi la députée de 56 ans.

Les besoins des plus de 55 ans

Outre le soutien apporté aux employés à temps partiel, Marie-France Roth Pasquier a argumenté sur les besoins grandissants des citoyens âgés de plus de 55 ans.

«On dit souvent que lorsqu’on atteint cet âge, on devient trop cher pour le marché du travail. C’est toujours un obstacle pour ces personnes, qui ont de la peine à retrouver un emploi. Cette réforme visera à améliorer ça», assure-t-elle.

Dans sa défense, la politicienne a également avancé l’importance de «solidifier le système suisse des trois piliers, en assurant une retraite décente », ainsi qu’une meilleure équité entre les différentes générations. «La diminution du taux de conversion, de 6,8 à 6%, permettra aux actifs de ne pas porter le fardeau de l’allongement de l’espérance de vie», promet-elle.

Des gagnants… et des perdants

La principale intéressée concède néanmoins que cette réforme ne fera pas que des heureux. «Si on fait le calcul chacun de notre côté, on aura tous une situation différente. On peut estimer que la génération 40-45 ans serait perdante au moment de toucher son deuxième pilier. Mais chaque cas est particulier et nous estimons qu’il y a plus de gagnants.»

Elle rappelle ainsi que cette réforme est le résultat d’un compromis, issu d’une première proposition plus généreuse, finalement remodelée par le Parlement.

Quant aux réticences vis-à-vis de l’idée d’augmenter les cotisations des petits salaires, Marie-France Roth Pasquier encourage un pari gagnant. «Il faut accepter qu’effectivement, c’est un sacrifice aujourd’hui, mais c’est pour avoir un meilleur niveau de vie plus tard.»

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