La votation sur la réforme du 2e pilier en Suisse aura lieu le 22 septembre prochain. Marie-France Roth Pasquier a défendu son point de vue ce jeudi devant la presse. Favorable, la conseillère nationale centriste estime que les bas salaires, comptant une majorité de femmes, «en sortiraient gagnants».

«L’acceptation de la réforme serait une avancée pour les femmes», déclare la conseillère nationale centriste Marie-France Roth Pasquier, venue défendre la révision de loi sur la prévoyance professionnelle (LPP) lors d’une conférence de presse, à Lausanne, ce jeudi.

Pour rappel, l’objet soumis au peuple le 22 septembre prochain présente trois changements majeurs: une diminution du taux de conversion de 6.8 à 6%, des cotisations plus élevées versées tant par les employés que les employeurs, et un seuil d’entrée aux caisses de pension revu à la baisse, soit à partir de 19 845 francs de salaire annuel au lieu de 22 050.

«Les femmes seraient mieux protégées contre la précarité»

Avec cette stratégie, les partisans du oui espèrent tant combler les lacunes des caisses de pension dues à l’augmentation de l’espérance de vie et des travailleurs à temps partiel, qu’améliorer le système des retraites. «Les bas salaires verraient leurs couvertures améliorées et notamment les femmes, majoritaires dans cette tranche de revenus, elles seraient ainsi mieux protégées contre la précarité», poursuit Marie-France Roth Pasquier.

Un raisonnement qui fait bondir l’Union syndicale suisse (USS), à l’origine du référendum contre la LPP 21 déposé en juin dernier. La faîtière retient davantage la pression induite sur les petits budgets et les futurs rentiers que l’amélioration du système des retraites. «Pour les personnes à bas revenus, la baisse de salaire net atteindra 2 à 3% d’un coup, parfois plus. Pour certaines, cela signifierait jusqu’à 750 francs en moins par année», a insisté le président de l’USS Pierre-Yves Maillard dans 24 heures.

«100 000 femmes» auraient accès au 2e pilier

«Les personnes avantagées par la réforme seraient plus nombreuses que les perdants dans le cas où la révision serait acceptée», affirme de son côté Marie-France Roth Pasquier.

Pour étayer son propos, elle se réfère à une étude commandée par l’Alliance des sociétés féminines suisses, selon laquelle «275 000 femmes en plus recevraient une rente plus élevée», et «100 000 nouvelles employées accéderaient au 2e pilier». Les cotisations diminueraient pour les plus de 55 ans qui verraient alors leur attractivité sur le marché du travail renforcée.

Pour les partisans du oui, il s’agit également de convaincre les jeunes actifs qui devraient assumer les coûts de ce changement. «Moi, j’ai envie de dire « ne pensez pas seulement à aujourd’hui mais à quand vous serez à la retraite. » C’est aussi une question de solidarité», conclut-elle. En cas d’acceptation, la nouvelle loi entrerait en vigueur en 2026, au plus tôt.

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