« L’armée, c’est mon truc. Quand je pars le weekend, j’ai déjà hâte d’être le dimanche pour rentrer à la caserne. » Pour Léa Légeret, fourrière à l’armée suisse, s’engager sous les drapeaux a été une vocation. Mais quand on fait partie du 1% des femmes qui ont endossé l’uniforme gris-vert, il faut s’imposer.
Si aujourd’hui, seul 0,9% de l’effectif militaire est féminin, son commandant de corps Thomas Süssli, a affiché son intention de décupler ce taux d’ici à 2030. Un objectif ambitieux qui est soutenu notamment par la première conseillère fédérale en charge du Département de la défense, Viola Amherd.
Léa Légeret, 23 ans, n’est elle « pas du tout féministe ». Son engagement sous les drapeaux est avant tout une manière de se prouver qu’elle peut repousser toutes les limites, nous confie-t-elle. Une des rares femmes parmi des centaines de soldats, sa présence dans la caserne de Colombier (NE) ne passe toutefois pas inaperçue.