La Confédération a annoncé ce printemps vouloir mettre en place diverses mesures économiques touchant plusieurs secteurs dirigés par l’Agroscope, donc celui de l’élevage chez les chevaux franches-montagnes. Cette (seule!) race de chevaux suisse fait déjà face depuis quelques années à une diminution de la diversité génétique, rendant la tâche de l’élevage plus compliquée. La mesure d’économie de l’Agroscope vient s’ajouter au problème, car elle touchera directement les étalons détenus au Haras Fédéral, à Avenches.
Actuellement, 60 étalons sont détenus sur le site d’Avenches. Selon Agroscope, les tâches d’exécution de ces chevaux, spécifiées dans une ordonnance d’élevage, peuvent être pleinement remplies avec seulement 45 étalons. La diminution se fera par morts naturelles de vieux étalons d’une part, et par la diminution d’achat de nouveaux étalons par le Haras National. Cette décision soulève plusieurs points sensibles, particulièrement la baisse notoire de diversité génétique au sein de la race. En 2024, seulement 5 des 11 souches disponibles ont été représentées au concours de étalons de Glovelier. Cette statistique met en avant un risque accru de consanguinité, entraînant des problèmes de santé chez les poulains et une difficulté pour les éleveurs à garder de bonnes lignées.
Malgré les difficultés, les éleveurs tentent de maintenir la préservation de la race et peuvent compter sur plusieurs actions mises en place par la Fédération Suisse du Franches-Montagnes (FSFM), soutenue par la Confédération, comme par exemple un versement de primes d’élevage aux éleveurs ou d’outils de promotion pour la fédération.
