Après trois fermetures successives, les restaurateurs genevois sont toujours dans le flou. À quelques heures des annonces du Conseil d’État, ce chef de deux enseignes bistronomiques et membre d’Unigastro, ne semble pas optimiste.

Dans ce monde culinaire, Serge Labrosse, Chef triplement étoilé en apprend de ses dépens. Après 40 ans dans le métier, ces multiples fermetures dans l’année lui ont laissé des traces. Une pandémie mal vécue par lui et ses collègues pour plusieurs raisons. Malgré son envie d’attendre une réouverture complète de ses enseignes, lui et ses équipes se tiennent prêts à redonner de la vie et du baume au coeur des gens. Mais les futures annonces ne semblent pas aller dans leur sens. En effet, le Conseil d’Etat souhaite donner la possibilité aux restaurateurs une ouverture partielle, à savoir les terrasses. La situation ne semble donc pas s’améliorer et ce chef n’a pas attendu l’aide de l’Etat pour aller de l’avant.

«Je serais plutôt pour que l’on attende que l’épidémie soit terminée avant d’ouvrir, quitte à attendre un mois de plus, mais que lorsqu’on rouvre, qu’on puisse le faire dans des conditions correctes».

Une association pour venir en aide

Après ces quelques mois difficiles et avec l’aide de 6 autres de ses confrères, Serge Labrosse a décidé de monter Unigasto, une organisation pour venir en aide à tous ces restaurateurs dans le besoin. En effet, après la fermeture successive de leurs enseignes, ce sont les formulaires qui sont entrés en compte, comme les demandes d’indemnisation. Dans un monde administratif où les protocoles sont rois, une aide n’était pas de trop selon lui. Le but, mettre à disposition un site internet ainsi qu’un forum pour les internautes, et mettre à disposition les outils nécessaires pour sauver ces enseignes.

Un printemps synonyme de renouveau

Après avoir raté la saison printanière l’année passée, ce passionné de cuisine veut se lancer dans la création de nouvelles cartes, mais pas seulement. Cette période est synonyme de fleuraison et de cueillette comme l’ail des ours, la recherche de morilles, etc.

Détenteurs de deux enseignes, le Boléro à Versoix, et la Chaumière à Troinex, il estime que ce sont les terrasses qui pourraient reprendre forme. Si pour lui la place ne semble pas un problème, ce n’est pas le cas pour tout le monde. Mais l’avenir des restaurateurs genevois n’est pas en péril selon lui, même si l’on s’attend à un écrémage, ces prochains mois.

Troinex, le 29 avril 2017, Terrasse de la Chaumière Serge Labrosse
© sedrik nemeth

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire!
Veuillez entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.