La pandémie renforce la précarité aussi dans les campagnes

0
268

Jean-Marie Chollet, responsable de la section glânoise de l’association des Cartons du Coeur, est témoin de la précarité cachée. Entre 2019 et 2020, le nombre de cartons livrés a doublé dans ce district du canton de Fribourg. 

Toujours plus de personnes ont besoin d’aide pour se nourrir à cause de la pandémie. (KEYSTONE/Jean Christophe Bott)

Elles ont choqué la Suisse. Des files de personnes qui attendent pour recevoir de la nourriture, à Genève, Lausanne ou encore Berne. Mais cette précarité n’a pas de limite géographique. Jean-Marie Chollet s’affaire dans les locaux des Cartons du Coeur à Billens: « On essaie de mettre de la nourriture pour deux repas complets. Ici, on a les denrées non périssables, comme les pâtes. Les jours de livraisons, on va acheter les oeufs, le lait, ou les yogourts. » La pandémie de coronavirus a plongé toute une partie de la population dans la précarité, des personnes qui arrivaient de justesse à joindre les deux bouts avant le Covid. A la campagne peut-être plus qu’en ville, les gens se connaissent et ont honte de demander de l’aide : « Des gens nous donnent rendez-vous loin de chez eux pour que leurs voisins ne puissent pas savoir qu’ils ont des problèmes pour se nourrir », explique Jean-Marie Chollet. Cette honte de demander de l’aide est si forte que c’est parfois l’association elle-même qui contacte les personnes dans le besoin.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire!
Veuillez entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.