Près de 70% des femmes actives en agriculture ne disposent pas d’une couverture sociale suffisante. Mireille Ducret, candidate à la présidence de l’Association des paysannes vaudoises est désormais privilégiée. Son statut d’associée à la tête de l’exploitation la protège. Il n’en a pas toujours été ainsi.
Nous sommes juste en-dessus de Lausanne. Mireille Ducret gère avec son mari une entreprise agricole. D’abord enseignante, Mireille a, il y a longtemps, quitté son emploi pour soutenir son mari et élever ses enfants. Sans statut particulier, elle ne disposait dès lors que de très peu de droits sur l’entreprise familiale et sa couverture sociale était lacunaire.
Suite à l’accident d’un proche, un choc qui va bousculer les époux, la paysanne s’est inscrite comme co-exploitante au même titre que son mari, ce qui lui assure une meilleure sécurité.
Couverture sociale discutée
Selon la faîtière des paysannes suisses, le partage du revenu agricole entre les conjoints permettrait de réduire la facture fiscale. L’économie ainsi réalisée pourrait ensuite être affectée à la prévoyance.
La question de la couverture sociale de la paysanne fait l’objet de discussions animées dans le cadre du projet de la prochaine politique agricole 2022+.
Propos recueillis par Martine Romanens – CFJM – septembre 2019