Après la bière, c’est au tour du café artisanal de rencontrer un franc succès auprès des consommateurs. Le nombre de petits torréfacteurs a explosé ces dernières années en Suisse romande. Reportage.

Pour de nombreux Suisses, le café est passé d’une simple source de caféine à un produit du terroir. Cet intérêt a permis à près d’une centaine de petits torréfacteurs de s’établir dans tout le pays. Le marché sature-t-il? «Non, explique Ennio Cantergiani, consultant et fondateur de l’Académie du Café, il y a une concurrence assez saine, moins liée aux prix qu’à l’identité de la torréfaction.»

Ces consommateurs s’intéressent davantage à la provenance et à la qualité du produit qu’ils achètent. Plus exigeants, ils sont prêts à mettre le prix pour une production artisanale. Chez le torréfacteur indépendant Vaga Bon Café, par exemple, le kilo coûte entre 45 et 53 francs, soit quatre fois plus cher que dans les supermarchés. «Les gens ne sont plus choqués de payer de tels prix. Ils reconnaissent la différence», rapporte Kewin Ammann, co-propriétaire de l’entreprise lausannoise.

Reportage réalisé par Jessica Chautems

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