Au nom de son parti, la conseillère aux Etats Lisa Mazzone soutient la politique solidaire du Conseil fédéral en faveur de l’accueil des réfugiés ukrainiens. Mais les Verts souhaiteraient que des décisions plus fortes sur l’accès au marché du travail soient prises.

«Cette guerre en Ukraine est tragique. La fuite de ces millions de civils entraînera des conséquences humaines désastreuses. La Suisse doit s’inscrire dans cet effort de solidarité qui prend forme en Europe».

Ce cri du cœur de Lisa Mazzone (Verts/GE) résonne en conférence de presse ce jeudi à Lausanne. À la veille de la décision du Conseil fédéral sur l’application du statut de protection S (un outil qui doit faciliter l’accueil des Ukrainiens sur sol helvétique jusqu’à la fin de la guerre), la députée souligne la rapidité d’action de la Confédération, mais estime qu’elle devrait prendre davantage de mesures pour favoriser l’intégration de ces réfugiés. La députée dresse une liste de revendications.

Un accès à l’emploi facilité

«En autorisant uniquement le séjour provisoire, le Conseil fédéral opte pour une politique migratoire qui compte sur un retour rapide des Ukrainiens dans leur pays. Mais cela nous semble plus qu’incertain car on ne sait pas encore combien de temps cette guerre va durer. Nous devons donc leur donner les moyens de s’intégrer au sein de notre société, affirme Lisa Mazzone. Dans cette optique, son parti préconise une entrée sur le marché du travail sans délai d’attente et le moins bureaucratique possible.

« Les employeurs devraient éviter les complications administratives pour faciliter l’engagement des réfugiés », Lisa Mazzone, Conseillère aux Etats (Verts/GE)

«Aujourd’hui, cet accès leur est accordé seulement trois mois après leur arrivée dans la pays, et sur validation des cantons. Il est essentiel que les procédures soient accélérées et uniformisées. Du côté des employeurs, les complications administratives devraient aussi être évitées afin de faciliter leur engagement.» Selon l’écologiste, une insertion rapide des migrants sur le marché du travail permettrait d’éviter des situations de dépendances qui se prolongent.

L’application du statut de protection S doit faciliter l’accueil des Ukrainiens sur sol helvétique jusqu’à la fin de la guerre. (KEYSTONE/Michael Buholzer)

Pour se reconstruire
La députée verte met l’accent sur l’apprentissage de la langue indigène. «Certains réfugiés resteront ici probablement à long terme. Nous devons les encourager à apprendre la langue de leur canton d’accueil.» Lisa Mazzone estime que la Suisse devrait également leur proposer à l’avenir des programmes de soutien psychologique. «Ils ont été confrontés à des événements dramatiques. Il est essentiel qu’ils puissent disposer d’un encadrement approprié afin d’avoir toutes les cartes pour se reconstruire.»

La consultation ayant pris fin ce mercredi, le Conseil fédéral prendra une décision sur les diverses adaptations proposées pour ce statut S ce vendredi.

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