Votations du 13 juin En Suisse, l’association de défense des consommateurs se mobilise. La secrétaire générale, Sophie Michaud Gigon, recommande donc de voter « oui » à l’initiative «pour une Suisse libre de pesticides de synthèse» mais ne se prononce pas sur l’initiative dite «eau propre».
Suite au renvoi de la PA22+ au Conseil fédéral en décembre dernier, cette initiative est une réponse à la suspension de la politique agricole.
Selon la Fédération romande des consommateurs (FRC), «les citoyens exigent des aliments sains». Si la Suisse veut avoir une vision future et durable, il faut passer une nouvelle politique agricole, affirme la secrétaire générale. Les deux initiatives «zéro pesticide de synthèse» et «eau propre» seront donc au cœur des discussions le 13 juin prochain.
Une incertitude plane sur les prix
Trois milliards et demi sont injectés chaque année dans l’agriculture de proximité par les consommateurs. Ce contrat social pourrait se perdre petit à petit si les mesures du parlement sont jugées insuffisantes, selon cette association. La conseillère nationale vaudoise incite le peuple à voter « oui », pour le texte «zéro pesticide de synthèse».
«Si l’initiative anti-pesticides est acceptée, les rendements pourraient baisser de 30%»
Mais cela ne serait pas sans conséquence. Avec une importation de produits exclusivement biologiques et des coûts de production élevés, cela engendrerait un renchérissement d’environ 20% des prix. Certaines denrées pourraient ne plus apparaître dans les rayons comme le Nutella, les biscuits TUC ou encore le Coca-Cola. Mais ces produits assureraient une bonne production, selon l’Union suisse des paysans, opposants à cette action.
Une association qui ne se mouille pas
Le « oui » en faveur de l’initiative «pour une eau potable» engendrerait une concurrence trop forte des produits étrangers qui ne respecteraient pas les mêmes standards que les produits suisses. La position de la secrétaire générale est pourtant claire, «je ne fais aucune recommandation pour cet objet». À cause du report de la politique agricole jugé inacceptable, dit-elle, «il faut mettre une pression sur la Confédération pour que les mesures supplémentaires soient prises le plus rapidement possible».
Le Conseil fédéral est quant à lui transparent. Il recommande le refus des deux initiatives en juin prochain.